Miquel Amorós: Los Ácratas en la Universidad Central, 1967-69.

Descripción / Resumen:

Amorós-Los Ácratas de la universidad central de Madrid-01

Amorós-Los Ácratas de la universidad central de Madrid-01

La tendencia dominante de los relatos académicos de historia, hasta hace nada de tiempo, es a ser relatos de historia del estado sin más, de su formación, desarrollo formal y mantenimiento, de sus batallitas – siempre trágicas y caprichosas – con otros estados, todos imperiales a la larga y a la corta, y sus estrategias de dominio sobre las gentes propias y las ajenas a ser posible también, sobre todo si son más débiles o desvalidas. Sólo muy poco a poco y con muchas dificultades se han ido desarrollando tendencias más realistas hacia la historia de la gente sin historia, la historia de los grupos subalternos, las historias postcoloniales que intentan desbordar la historia al uso de la dominación colonial, de esa expansión europea terrible que estamos sufriendo con esta globalización arrasadora cuyo límite final parece el descampado… No es extraño que los grupos antisistema desaparezcan de esa historia del estado al uso, nacionalista y confesional hasta límites vomitivos. Y es la única historia que puede brindarnos un soplo de aire fresco, de realidad, ante la tragedia cotidiana.

Amorós es un veterano ya en este tipo de análisis y relatos, y en este ensayo histórico lo muestra una vez más. Uno de los límites de la contestación al estado nacional católico franquista lo constituyó un grupo reducido pero muy ágil y activo de jóvenes estudiantes universitarios a los que se puede agrupar bajo esa denominación de “ácratas”, perfectamente encuadrables, si no los más encuadrables, en lo que algunos llamaron “poéticas de la democracia”, y que tuvieron en Agustín García Calvo, filósofo y filólogo, ensayista y poeta, uno de sus agitadores principales y más lúcidos.

Amorós-Los Ácratas de la universidad central de Madrid-2018

Ficha Técnica

  • Temática: Uno de los límites de la contestación al estado nacional católico franquista lo constituyó un grupo reducido pero muy ágil y activo de jóvenes estudiantes universitarios a los que se puede agrupar bajo esa denominación de “ácratas”, perfectamente encuadrables, si no los más encuadrables, en lo que algunos llamaron “poéticas de la democracia”, y que tuvieron en Agustín García Calvo, filósofo y filólogo, ensayista y poeta, uno de sus agitadores principales y más lúcidos.
  • Palabras clave: , , , , ,
  • Zona geográfica: Eurasia
  • Cita Bibliográfica: Miquel Amorós: Los Ácratas en la Universidad Central, 1967-69. Madrid, 2018. La linterna sorda. ISBN: 978-84-948285-1-5
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1 comentario

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    Emilio Sola - 10 diciembre, 2021, 18:48 Report user

    Recogemos aquí una nota crítica del libro de Amorós aparecida para su edición francesa:

    Les Acratas à l’université centrale de Madrid 1967-1969

    Miguel Amorós,

    Editions de la Roue, 2021.

    Nous disposons aujourd’hui d’une large documentation sur les mouvements de la jeunesse révolutionnaire des années 60, particulièrement pour la France et les États Unis. Des étudiants et plus généralement des jeunes constituèrent à cette époque une vague de contestation dont les échos sont encore perceptibles aujourd’hui. Pourtant, tous les mouvements n’ont pas été étudiés avec la même attention et des œuvres qui pourraient mettre en lumière certains phénomènes nous font parfois défaut. Concrètement, les révoltes universitaires en Espagne sous le franquisme sont peu ou mal connues et bien que nous sachions qu’elles n’atteignirent pas l’ampleur de celles d’autres pays, on y relève tout de même des éléments originaux et indiscutablement intéressants. C’est le cas du petit groupe des Acratas de l’université de Madrid au milieu des années 60. Un mouvement minoritaire mais chargé d’une audace précurseur et que le livre d’Amorós sauve de l’oubli.
    C’est un projet sur lequel Amorós travaille depuis de nombreuses années et qui a été publié en espagnol dans une première version en 2014, puis complété dans une deuxième édition en 2018. L’auteur se base sur de nombreux documents mais aussi sur d’intenses et amicales conversations avec beaucoup de survivants de ce groupe d’étudiants révolutionnaires. Amorós, ayant lui-même était un étudiant libertaire et révolutionnaire dans les années 60, il a vécu à peu près les mêmes péripéties que les acratas et étant donné sa vocation d’historien anti-académique, il était la personne la plus appropriée pour écrire cette histoire.
    Ces acratas qui furent-ils ? En France, on en trouve une légendaire référence dans la revue de l’IS après mai 1968. Quiconque ayant connaissance de ce mouvement généralisé se souvient sûrement de la photo de ce crucifix balancé par la fenêtre de la sinistre université des temps franquistes. Amorós signale d’ailleurs que le bref commentaire des rédacteurs situationnistes ne rend pas justice aux acratas. L’image du crucifix ne doit d’ailleurs pas nous tromper : la rébellion des acrates ne pouvait pas se résumer à une rébellion viscérale contre les traits les plus rances du régime « nacional-catolico ». Leur révolte, comme le démontrent leurs textes et actions, était en concordance avec ce mouvement global de contestation contre la société moderne de consommation et toutes ses formes d’aliénation. Comme l’exprime Michel Gomez dans la préface : « La révolte des Acratas a surgi dans un moment de l’histoire où la rebelle attitude n’était pas encore l’enrobage obligé de toute marchandise. Ils manifestèrent toute la fraîcheur de cette première critique en actes de la société de la consommation heureuse »
    Dans le premier chapitre, Amorós explique que les étudiants les plus avancés, tels que l’étaient les acratas, attaquent sous les traits les plus archaïques de l’université du régime franquiste, les éléments annonciateurs des formes d’adaptation au capitalisme moderne. En ce sens, ils n’eurent pas seulement à affronter les autorités académiques, les forces de l’ordre franquistes, mais aussi les groupes communistes qui, comme en France à la même époque, tentaient de monopoliser la lutte étudiante pour l’intégrer dans leurs stratégies politiques. Alors que la fac agitée des années 60 formait quelques uns des futurs cadres et dirigeants de la période démocratique qui suivit, d’autres étudiants révolutionnaires partaient en prison ou en exil.
    Amorós évoque une époque vibrante de l’histoire récente avec les particularités d’un pays vivant sous une dictature. Dans les chapitres suivants, nous prenons connaissance des luttes et efforts, des positions politiques et philosophiques des principaux protagonistes du groupe. Nous découvrons également le professeur et philologue Agustin García Calvo, maître hétérodoxe et informel des acratas, exilé à Paris a partir de 1969. Pour finir nous apprenons le destin parfois tragique de ce groupe de rebelles lucides. Nous vérifions aussi que tout petit cosmos révolutionnaire ressemble à n’importe quel autre, conservant pourtant sa riche originalité.
    L’écriture de Miguel Amorós, fluide et chaleureuse, nous introduit dans une époque dont la lumière continue de mettre en évidence la médiocrité de notre présent.

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